dimanche 13 décembre 2015

1975 Andorre

Vendredi 12 septembre 1975

Partis en vacances dans notre vieille 204 Peugeot, Christine et moi avons dormi sous tente dans un pré aux abords du village de Joncet (Pyrénées-Orientales), à côté d’autres campeurs qui avaient fait un feu.
Nous quittons notre emplacement à 10h. Nous passons par Bourg-Madame, à proximité de l’enclave espagnole de Llívia. Nous montons dans les Pyrénées  par le col de Puymorens (1915 m).
Nous atteignons à midi le Pas de la Case (2091 m), porte d’entrée de la Principauté d'ANDORRE.

La Principauté d’Andorre, à l’origine fief du comte de Foix et de l’évêque d’Urgel,  fut créée le 7 septembre 1278 par la signature d’un paréage instaurant la souveraineté partagée de l'Andorre entre le Comte de Foix, français (ou, en dernier ressort, le chef de l'État français), et l'évêque d'Urgell, catalan. Ceci donna à la  principauté son territoire et sa forme politique.
Petit pays des Pyrénées (468 km²), à cheval sur la frontière franco-espagnole, c’est une co-seigneurie féodale, divisée en sept paroisses.
Le co-prince français actuel est Valery Giscard d’Estaing.

Le cirque du Pas de la Case est un sas d’entrée dans la principauté, où s’amoncellent les boutiques pour les touristes qui viennent profiter des tarifs d’un pays à la fiscalité quasi-inexistante.
Nous mangeons à la frontière, dans un snack-bar. La monnaie en Andorre est la peseta espagnole ou le franc français. Nous payons donc en francs.
La Principauté d'Andorre ne dispose pas de monnaie officielle, mais utilise deux monnaies fiduciaires sur le marché coté des changes (le franc andorran et la peseta andorrane), afin de s'affranchir du contrôle de change des pays voisins dont elle utilise les monnaies.

Pour pénétrer à l’intérieur du pays, la route passe par le port d'Envalira (2 409 m) qui est le plus haut col routier des Pyrénées, ouvert en 1931.
Nous descendons dans la vallée par l’axe principal de l’Andorre : Soldeu, Encamp, Les Escaldes. A 13h30, nous arrivons à ANDORRA-LA-VELLA, capitale de la Principauté.
Conurbation de fond de vallée, à 1000 m d’altitude, où se concentre plus de la moitié de la population, la lutte pour l’espace y est féroce. Les deux avenues principales regroupent l’ensemble des établissements commerciaux du pays.
La langue officielle de l’Andorre est le catalan, prérogative que jalousent ses voisins catalans d’Espagne. Bien qu’il existe trois systèmes d’enseignement (espagnol, andorran et français), l’espagnol est la langue la plus parlée.
Nous traversons d’abord la ville en voiture et nous nous dirigeons vers une vallée latérale. Nous montons la tente près du village de Sispony, dans un joli cadre au bord d'un cours d'eau.
Nous faisons ensuite une tournée en voiture dans la principauté, par les routes des différentes vallées. Paysages de montagne splendides.
Nous revenons passer l’après- midi et la soirée en ville : nous arpentons les deux axes principaux, interpellés par des commerçants qui proposent leurs alcools contrefaits sur le bord des trottoirs. Nous nous laissons d’ailleurs prendre au jeu par un gigantesque noir qui nous fait goutter à son pastis frelaté, largement dosé : deux tiers de pastis, un tiers d’eau ! A ce rythme, on est rapidement « pompette »… On visite la ville, on fait quelques courses, riant tout seuls, dans un bel état !

Nous rejoindrons enfin la tente au bord du ruisseau et nous coucherons à 21h.

Samedi 13 septembre 1975

Au matin, on se lave comme des chats dans le « riu » et à 11h30, nous levons le camp.
On traverse à nouveau Andorra-la-Vella et on rentre en France par le port d’Envalira et le Pas de la Case.
Vers 18h, arrivée à Pau (Pyrénées-Atlantiques) chez l'oncle et la tante de Christine.


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